Pierrot, on t'as vu ! |
Cher Pierre Ménès,
Tu l’as fait. Tu lui
as cloué le bec à Patrice Evra. Et dans un même geste à la France entière. Pas
8, pas 9 mais bien 10. 10 jongles à la suite, sans effets spéciaux, sans aucun
montage. Comme ça, un short, des baskets, un ballon. Un petit contrôle de la
poitrine et une chandelle pour finir. Comme Franck Leboeuf après un but de
Zidane en finale de la Coupe du monde 1998. On imagine évidemment qu’il t’a
fallu un peu d’entraînement tout de même. Le vrai panache c’aurait été de le
réaliser en direct sur le plateau du Canal Football Club. C’est là que tu sévis
tous les week-ends avec la mauvaise foi en étendard.
Tes opinions
nuancées, tes blagues si subtiles et ton goût pour le haut niveau intellectuel
te consacrent, depuis plusieurs années déjà, comme la crème de la crème de
l’analyse footballistique. En plus, les footballeurs, c’est tes potes. Tu
assures avec brio la fonction de chargé de com’ pour tes bons amis Laurent
Blanc ou Thierry Henry. Mais c’est pas grave, tu parles vrai, tu dis tout haut
ce que le peuple pense tout bas, en misant ses 10 euros hebdomadaires au Loto
Foot. Un vrai sniper du ballon rond, un Eric Zemmour à crampons.
Mais la télé ne te
suffit plus, Pierre. Maintenant tu t’attaques au grand écran. Tony, c’est le nom du film que tu vas
tourner l’an prochain. Derrière la caméra, le Méliès des années 2000, Fabien
Onteniente. Et devant, le Errol Flynn des temps modernes, j’ai nommé Matt
Pokora. L’histoire, c’est celle d’un jeune footballeur qui voit ses espoirs de
devenir professionnel anéantis par une vilaine blessure. Un vrai drame social à
la Ken Loach. Pour couronner le tout, tu vas tourner ça entre deux terrils, à
Lens, histoire d’accabler un peu plus une région qui souffre déjà du chômage,
de la pédophilie, de la consanguinité et de Dany Boon.
Allez, je t’embrasse pas, tu pues la transpi.
Astérix & Obélix mangent une Caesar |
A.F.
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